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Le POUVOIR : « AVOIR LA MAIN » SUR L’ACTIVITE D’AUTRUI

12 mars 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1047 visites 0 commentaire
Irie Révoltés live at SO36. Montecruz Foto

Un article de Jean-Marie Barbier
Formation et Apprentissages professionnels
EA 7925 CNAM
Chaire Unesco-ICP Formation Professionnelle, Construction Personnelle, Transformations Sociales

UN CHAMP D’EXPERIENCE PLUS QUE DE SAVOIR.

C’est l’expérience de chacun d’entre nous, tant dans sa vie personnelle, dans sa vie professionnelle que dans sa vie sociale : l’appel à construire sa vie, à se faire « soi » se trouve sans cesse confronté à l’expérience de sa propre ‘position’, même mobile, dans les interactions sociales, relativisant les idéaux sinon les mythes de la référence à l’autonomie, à l’empowerment et autres cultures du sujet.
Cultures bavardes s’il en est aujourd’hui, les cultures du sujet offrent peu d’outils d’analyse des rapports effectifs qu’entretiennent entre eux les acteurs impliqués dans une action à partir de leurs engagements d’activités (https://www.cairn.info/sujets-activites-environnements--9782130543374-page-175.htm). Elles sont grosses au contraire de concepts mobilisateurs, qui ne fait qu’illustrer le plaisir de nos contemporains occidentaux à se représenter cause de leurs propres actes. Evaluatifs, finalisants, plus que théoriques, ces concepts ne fournissent que peu d’instruments de la mise à distance des rapports de pouvoir, objets pourtant de tant de préoccupations quotidiennes...
Une des caractéristiques des rapports de pouvoir n’est-elle pas précisément de tendre à s’occulter, comme n’ont cessé de le souligner notamment P. Bourdieu http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-La_Reproduction-1952-1-1-0-1.html et les sociologues influencés par sa pensée https://www.cairn.info/la-sociologie--9782912601858-page-142.htm ?

C’est précisément à cette question de l’analyse des rapports de pouvoir dans et par l’activité qu’est consacré le présent texte. S’éloignant des perspectives faisant du pouvoir une question externe à l’action, la surdéterminant et la pliant à ses exigences, il en fait au contraire une question majeure de son exercice et de sa transformation. Comme les affects, qui ne sont probablement qu’une autre face de l’activité, la question des rapports de pouvoir n’est peut-être pas séparable de la question de l’exercice de l’activité.

LE POUVOIR EST VECU COMME UN RAPPORT DE DECLENCHEMENT DE L’ACTIVITE D’AUTRUI

Si l’on s’intéresse d’abord au vécu des rapports de pouvoir entre sujets, on ne peut qu’être frappé par la place qu’y prend, des deux cotés de son exercice, la référence à la main : avoir la main, prendre la main, avoir la mainmise, manipuler . On retrouve cette même image en anglais (get your hands on).
Tout se passe comme si, dans le discours quotidien, le ressenti de positions différentes dans l’activité était exprimé d’abord en termes de pouvoir sur l’activité d’autres sujets, et plus précisément sur l’engagement d’activité d’autrui.
Dans l’ensemble des interactivités humaines, c’est-à-dire dans les activités réciproques qu’engagent entre eux des sujets humains, il est possible de reconnaitre des interactions, c’est-à-dire des organisations d’actions ordonnées autour d’intentions de transformations réciproques des activités d’autrui, que ces intentions soient conscientes, explicites ou non. Les interactions verbales n’en sont qu’un aspect des interactions ; les interactions sont souvent des ‘faire’ : on communique beaucoup par l’agir.
Le pouvoir peut ainsi être décrit comme un rapport permettant à un sujet de déclencher l’activité d’un autre sujet.
Nous ne sommes pas loin de la définition classique donnée par Max Weber, située dans une perspective dynamique et historisante : le pouvoir n’est pas un attribut, ni une capacité d’acteur, il est une relation permettant à l’un des acteurs de faire agir un autre acteur (voir plus largement Weber : https://www.editionsladecouverte.fr/la_domination-9782707174918 ).
Une relation de pouvoir peut se définir comme un rapport de déclenchement de l’activité de l’autre https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=34536 .

DECLENCHER L’ACTIVITE C’EST S’ENGAGER DANS L’ACTION

Un tel rapport entre déclenchement de l’activité et engagement dans l’action est déjà présent dans des actions personnelles, sans intervention apparente d’autrui. Commencer une création, par exemple, peut s’analyser comme un faire qui permet au créateur de savoir où il va, de mieux connaitre sa propre intention. La construction progressive de l’intention ne s’effectue que dans la confrontation entre le sujet créateur et le premier produit de son activité https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=65098 p.41. Loin d’être totalement déterminée par l’intention déclarée, la performation de l’activité, c’est-à-dire le processus singulier de transformation du monde que constitue une activité, influe sur la conduite de l’action.
L’engagement est l’activation d’un ordonnancement d’activités dans laquelle le sujet agissant se connait et se reconnait comme agissant. A bien des égards, le sujet s’engage vis-à-vis de lui-même « comme un autre ». Son faire est à la fois transformation du monde et transformation de soi transformant le monde.

Il en va de même des interactions : la position adoptée par un sujet dans un engagement d’activité a une influence directe sur l’engagement d’activité des autres acteurs concernés. On tend à parler alors de réaction de la part d’autrui, qui constitue le point de départ d’une autre réaction du sujet, accompagnée elle aussi d’une représentation de soi comme sujet agissant.
Cette chaîne de réaction ouvre la voie à ce que l’on tend à appeler les ajustements d’action, les arrangements https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782843030536-l-arrangement-des-sexes-erving-goffman/ , les régulations, qui ont tant d’importance dans la vie sociale. Comme l’explique avec beaucoup de bonheur Jean-Paul Sartre, « l’important n’est pas ce que l’on a fait de moi, mais ce que je fais moi-même de ce que l’on a fait de moi » http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/Saint-Genet-comedien-et-martyr : les positions des sujets sont à la fois déterminées par et déterminantes pour les positions des autres sujets.

L’accoutumance à cette mobilité des positions est en particulier favorisée par les jeux, qui fonctionnent comme des simulations, des familiarisations à cette mobilité. C’est la raison pour laquelle le jeu est souvent défini comme une activité, d’ordre physique ou psychique, qui entraine une dépense d’énergie et de moyens sans entrainer dans les faits de changement de position des acteurs dans leurs activités de transformation du monde.
La position occupée par un sujet est une inférence qui peut être faite, à partir des organisations-en-acte d’activités, pour chacun des sujets impliqués, et par référence aux autres.

La mobilité des positions rend possibles les stratégies de conquête de positions de pouvoir par et dans l’activité https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2004-3-page-469.htm . Ces stratégies font fréquemment l’objet d’une remarquable maitrise pratique par les acteurs.

LE RAPPORT DE POUVOIR EST A-SYMETRIQUE

Pour mettre à jour les rapports de pouvoir non pas tels qu’ils sont déclarés, mais tels qu’ils s’établissent dans l’activité, la question importante est probablement : Qui déclenche l’engagement d’activité de qui ?
Dans un contexte social où les rapports sociaux sont délibérément brouillés, cette question mérite d’être délibérément posée et reposée à propos de chaque unité d’interaction : la réponse éclaire souvent ce qui donne cohérence à ces unités comme on le voit bien dans l’analyse des communications professionnelles observables dans les métiers d’intervention sur l’activité d’autrui (éducation, santé, management, conseil etc.).

Dans le champ de l’éducation, un exemple classique de distorsion entre rapports affichés et rapports en-acte est donné dans la culture occidentale par ce qu’il est convenu d’appeler la « méthode socratique », telle qu’elle est présentée depuis Platon . Dans les dialogues socratiques, Socrate n’énonce pas lui-même les ‘vérités’ ; il se contente de poser des questions et attend que ses interlocuteurs expriment eux-mêmes ces ‘vérités’, qu’ils possèderaient déjà en eux et qu’il se contente de valider. Le Socrate de Platon est en réalité le maitre . Un grand nombre de méthodes dites « actives » en éducation repose sur le même ressort : c’est l’éducateur ou l’accompagnateur de l’apprenant qui guide l’entrée en activité de l’apprenant plus qu’il ne réagit à l’entrée en activité de l’apprenant lui-même. Toute une lecture des méthodes en éducation basée sur une comparaison entre rapports sociaux affichés et rapports sociaux en-acte est de ce point de vue possible : pression à l’auto-évaluation, à l’autodidaxie, à l’autoformation etc.

Il n’en va pas différemment des méthodes affichées de management des organisations où la référence constante à la participation des salariés, des opérateurs, de l’encadrement de proximité se heurte rapidement à la mise au jour des enjeux réels de cette participation : s’agit-il d’enjeux de gestion du travail, de production de biens et services, ou d’enjeux relatifs au calcul économique et social d’ensemble des organisations ?

La distorsion entre rapports affichés et rapports en acte entre sujets peut être appréciée aussi dans les situations dites de provocation, où le pouvoir du provocateur sur le déclenchement d’activité du sujet provoqué est possible parce qu’il n’est pas analysé comme tel par ce dernier.

Dans les cultures d’action actuelles centrées sur l’injonction de subjectivité et sur l’appel à « faire entreprise de soi » (Pour une archéologie des cultures de la formation http://www.education-permanente.fr/public/articles/articles.php?id_revue=1760 le discernement sur la question de savoir qui déclenche l’activité de qui est évidemment essentiel. Le brouillage des rapports de pouvoir fait d’ailleurs en France l’objet de brocardages sociaux savoureux : https://www.youtube.com/watch?v=aUfQC9iZlcE

ANALYSER LES RAPPORTS DE POUVOIR DANS LES SITUATIONS D’INTERACTION

Certaines interactions sont considérées comme microsociales par les acteurs concernés par exemple avoir une communication téléphonique, un échange de mails (avec copie !), un échange de plaisanterie. D’autres sont au contraire considérées comme macrosociales, ayant notamment pour enjeu la production des moyens d’existence des sujets ( le statut du travail, un contrat ou une convention). Dans tous les cas une analyse des rapports de pouvoir en jeu est possible.
Elle peut être opérée de la façon suivante :
En présence d’un ensemble d’interactions, déterminer dans un premier temps dans quelle situation on se trouve du point de vue des acteurs. Quels sont les enjeux que ces acteurs attribuent à la situation ou aux situations successives, quelles significations ils leur donnent. Par exemple, cette situation ou ces situations sont-elles reconnues comme des situations de travail, des situations de loisir, des situations de formation ? Quelles sont les unités d’interactions que l’on peut y reconnaitre ?

Dans un second temps, il est utile de décrire l’ensemble des activités qui paraissent entrer en tant que composantes de cette/ces interaction (s). Ces activités peuvent avoir le statut de gestes, de comportements observables, de verbalisations recueillies, d’activités mentales susceptibles d’être explicitées ou inférées. L’organisation temporelle de ces activités, leur contenu et leur distribution entre sujets est une donnée importante qui apparait comme telle d’ailleurs dans beaucoup de grilles utilisées pour la description et d’analyse d’activités.

Ce travail de spécification s’opère autour des intentions/résultats de l’action : une action est ordonnée autour d’une transformation, physique, mentale, sociale ou les trois à la fois. Cette spécification permet ensuite d’introduire des outils d’analyse de la logique d’ensemble de la transformation en cours, et d’être plus précis quant à la place occupée par chacun. A titre d’exemple on peut ainsi distinguer le matériau, le moyen, les rapports de travail qui s’y établissent. Un lien fort peut être établi entre position dominante dans une action et détention des moyens spécifiques mis en œuvre. Dans une action d’évaluation, par exemple la détention du référent, c’est-à-dire des objectifs, critères, normes, en fonction desquels on évalue assure une position dominante au sujet concerné. Dans une action industrielle, ce pourra être les machines, les équipements. Dans une action financière, le capital détenu. Dans une action de recherche, les concepts mobilisés. D’une manière générale, la détention des moyens, ou la capacité d’engager des séquences d’activités qui ont un statut de moyen dans le processus donne du pouvoir au sein de l’interaction.

L’identification par les sujets des moyens dont ils disposent spécifiquement dans la situation est un outil essentiel pour la définition de leurs relations. Le pouvoir réel dont disposent les sujets dans les activités n’est pas forcément le pouvoir officiel reconnu par les institutions, mais il est celui reconnu « sur le terrain », comme le savent bien les institutions et organisations qui souvent répugnent à le reconnaitre explicitement, pour ne pas remettre en cause leur ordre social ou leurs intérêts financiers.

Repérer les organisations d’interactions et les positions qui s’y jouent relève probablement d’un même mouvement https://www.seuil.com/ouvrage/l-acteur-et-le-systeme-michel-crozier/9782757841150. A l’inverse d’un approche techniciste, mais en tenant compte du fait que les rapports entre sujets n’ont de sens qu’au sein des activités, la mise au jour de ces positions se révèle souvent un bon moyen pour caractériser la logique d’ensemble d’opérations qui autrement pourraient paraitre fragmentées. La notion de mode peut être utilisée pour caractériser ces logiques d’ensemble. Les modes sont des invariants ou régularités constatables dans les organisations d’activités ; et ils sont appréhendables par la description des positions des sujets les uns par rapport aux autres.

LES RAPPORTS DE POUVOIR SE DETERMINENT A L’OCCASION DE TRANSACTIONS

On peut définir les transactions comme les conditions de définition d’adresses réciproques d’activité entre sujets. Les interactions entre donnent lieu habituellement lieu à établissement de telles transactions.
Si inégaux qu’ils puissent apparaitre les rapports entre sujets sont le plus souvent fondés souvent sur l’existence d’un mécanisme de contrepartie. Les transactions surviennent dans tous les domaines de la vie sociale : transactions physiques, transactions verbales, transactions bancaires, transactions financières, transactions économiques.
L’établissement d’une transaction implique a minima une estimation -en-acte de valeur par les parties concernées des objets ou des activités réciproquement adressées. Il peut aussi s’agir d’objets ou activités immatérielles ou symboliques .
(http://classiques.uqac.ca/classiques/mauss_marcel/socio_et_anthropo/2_essai_sur_le_don/essai_sur_le_don.html )
La transaction sociale est définie par Voyé comme « une modalité du rapport social par laquelle des acteurs concernés par un enjeu médiatisé par un objet commun développent des intérêts qui sont partiellement complémentaires , mais aussi partiellement opposés, chacun s’efforçant de faire valoir son point de vue et ses propres objectifs : pour ce faire ils opèrent, la plupart du temps implicitement, une sorte de calcul coûts/bénéfices, qui intègre l’appréciation de leurs propres ressources qu’il considèrent comme des atouts dans la relation concernée, le prise en compte des ressources-atouts supposées des partenaires et l’évaluation des effets attendus des diverses issues possibles de la relation qu’ils sont aptes à imaginer » (Blanc, 1992, 95)https://www.amazon.fr/Pour-une-sociologie-transaction-sociale/dp/2738410057.
Ces estimations de valeur sont variables et donnent lieu à rapport de force entre les sujets et selon les circonstances. Se jouent en particulier une estimation de sa propre force et de la partie avec laquelle on est en transaction. C’est le cas en particulier des relations de travail. On note par exemple que la survenance de grèves peut être liées à l’estimation que font employés et ouvriers de leur valeur/force en situation comme on le voit avec les populations dites stratégiques.
La même référence à des estimations de valeurs et à des rapports de force est observable à propos des notions de besoins et d’intérêts : la définition des intérêts n’est jamais que l’expression publique de ces estimations/rapports de force.
Les transactions installent, résolvent et manifestent les rapports de pouvoir.

LES ENJEUX DE LA RELATION DE POUVOIR

Se pose dès lors la question des enjeux de la relation de pouvoir elle-même. Nous pouvons en distinguer trois.

Un enjeu de mise au travail ou de mise en activité. Au niveau qui présente le plus de conséquences, c’est l’objet par exemple des analyses en termes de modes de production. La production dont il s’agit est la production des moyens d’existence, dont le développement permet la production de l’existence elle-même. Dans le travail salarié, on parle quelquefois de double engagement même si le rapport d’engagement est asymétrique : l’ ‘employeur ‘ s’engage et engage, à sa façon (Offerlé qui parle de ‘fierté patronale’ http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/NRF-Essais/Ce-qu-un-patron-peut-faire ) , et les employés sont engagés.
Mais il peut s’agir de toutes les formes d’accomplissement, de performation d’activité voulues par l’acteur en position dominante et acceptées par l’acteur en position dominée.

Un enjeu d’influence, l’influence étant définie comme une production/transformation des constructions de sens que les sujets opèrent autour de leur propre activité. Les constructions de sens sont des liens opérés entre des représentations accompagnant l’activité en cours d’un sujet et les représentations issues d’autres épisodes de l’activité du même sujet.
On tend à parler alors d’idéologie ou de culture dominante, ou encore de domination idéologique ou culturelle, objets particuliers d’intérêt dans les années 1960 et 1970 en France, mais qui n’ont rien perdu de leur actualité en ce qui concerne ce que nous avons appelé les cultures du sujet, souvent conformes aux intérêts des classes aisées. La domination idéologique ‘fait voir’ le fonctionnement du monde social conformément aux intérêts des acteurs en position dominante.

Un enjeu de reconnaissance de la relation de pouvoir. Cet enjeu peut être étant défini moins comme l’obtention par les acteurs en position dominante des transformations d’activités attendues des acteurs en position dominée, que comme la reconnaissance même par les sujets en position dominée du rapport de pouvoir Les communications entre sujets sont alors directement ordonnées à l’ostension des rapports de place, à leur évolution, et à leur ritualisation dans les institutions et organisations. Historiquement la référence aux ‘ démocraties ‘, qualification plus qu’analyse de systèmes politiques, a permis précisément cette ostension et ritualisation des rapports sociaux dominants dans les situations contemporaines.

« ACIER ROUGE ET MAINS D’OR »

https://www.youtube.com/watch?v=fH2XjDEe80c ( ignorer l’annonce)

Mieux que les sciences sociales, les expressions artistiques et culturelles, surtout si elles émanent de personnalités ayant eu l’expérience des rapports sociaux concernés, vécus et ne pouvant qu’être partagés, suggèrent peut-être l’essentiel. En l’occurrence le titre « Les mains d’or » de Bernard Lavilliers (lien ci-dessus), qui se trouve emprunter la même figure de la main qui a parcouru ce texte, dans des objectifs à la fois très différents et semblables, ne décrit il pas, mieux que de longs discours à la fois la valeur accordée par l’acteur, ici le travailleur, à l’activité (« j’voudrais travailler encore ») et le lien entre estime de l’activité et estime de soi (« forger l’acier rouge avec mes mains d’or »).

Licence : CC by-sa

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